Eclyps : kécecé ?

L'histoire et l'origine de mon projet.


Certaines histoires s'imposent parfois d'elles-mêmes. Sans que l'on en sache la raison, celles-ci viennent dérober nos pensées, absorber nos réflexions, jusqu'à s'accaparer tantôt avec violence, tantôt dans le secret presque, notre libre arbitre. D'une innocente distraction germe une fantaisie tenace, qui nous pousse alors toujours à son rythme, à prendre la plume.

Eclyps m'a fait suer sang et encre... bon d'accord, juste de l'encre... pendant de nombreuses années avant que je n'admette que cette fiction en vaille la peine : soit depuis mes quatorze ans. Dès lors, je ne la considérais que comme un passe temps imbécile, oisif, dont je me cachais volontiers. Qu'elle fut tenace la bougresse ! Car non, le temps n'éroda nullement sa trame : elle s'étoffait même ! Arrivé au lycée, j'accumulais déjà plusieurs dizaines de copies doubles et de fichiers word, mais surtout un temps incommensurable à y faire vaquer mon esprit. Bientôt, le scénario devint un univers, et mon histoire une saga. 
Un jour, par la plus pure des curiosités, je partageai l'une de mes autres fictions à ma professeur de Littérature. Sans tomber des nues, elle me confia d'une éloge sincère mais mesurée que mon talent se devait d'être exploité. J'ai tenté de fructifier mes lignes sur différentes petites œuvres qui restèrent à jamais inachevées. Rien n'y faisait, je n'y arrivais pas, ne serait-ce qu'attiser cette flamme qui animait pourtant mon autre récit. Jusqu'au jour où, la curiosité et le goût d'une amie pour mes écrits la poussèrent à s'intéresser à ma vieille histoire. Malgré le style abjecte et ridicule d'un collégien pas même fichu de conjuguer le passé simple, Eclyps lui plut, et c'est un euphémisme. Étonné, je décidais de remettre au goût du jour mon vieux scénario grâce à l'expérience depuis acquise. Ainsi je fis lire ma fiction à nouveau. Elle ne voyagea que dans mon cercle très restreint d'amis, mais l'unanimité qu'elle sut provoquer me persuada d'une chose : Eclyps plaisait. Une distraction contagieuse donc, que je pouvais exercer sans honte.

Alors pourquoi cette honte ? Cette question pourrait bien s'entretenir sur plusieurs heures, mais comme j'ai failli une fois de plus à me montrer compendieux, je vais y répondre de la manière la plus concise. Eclyps est le résultat d'une enfance esseulée assez triste (la détailler en serait glauque). En effet, privé de sport et d'amis, je me suis réfugié dans le monde des Jeux Vidéo et des dessins animés japonais, loisirs ô combien abrutissants selon beaucoup. J'y ai pourtant trouvé ma force, analysé chacune des tirades des personnages, leurs fonds, les idées et la philosophie que je percevais à travers chacun des textes et cinématiques. Une admiration sans normes, qui fut le berceau insoupçonné d'un univers que je chéris aujourd'hui avec fierté, mais aussi d'une ouverture d'esprit et d'une culture différente, mais non moins enrichissante.
Illustration de Thomas "Mato" Vinco
Ainsi, mon univers est directement inspiré de cette culture ludique qui me biberonna si longtemps. Détrompez-vous : Eclyps n'est pas un récit destiné à un lectorat très ciblé (à savoir les "geeks" ou autres clivages de générations). Il s'agit avant tout là d'un roman, destiné à être lu par quiconque daigne lui montrer de l'intérêt. La culture ludique japonaise ceint notre quotidien et exerce une influence majeure en France, bien plus que nulle part ailleurs. Pourtant, personne ne semble désirer reprendre ses codes, tout particulièrement sous le format du roman. La fantasy se cantonne encore aujourd'hui à de vieux mages barbus, dragons et autres guerres sombres : mille et un pastiches de best-sellers pourtant vampirisés jusqu'à la moelle. Et quand il s'agit de la science-fiction, la dystopie semble s'imposer comme un contexte obligatoire.

Si les jeux de rôles et autres dessins animés japonais sont capables de tenir en haleine des millions de personnes par leurs scénarios sempiternels et trépidants, emplis de trivialités et de tragédies, alors pourquoi pas un roman ? Pourquoi toujours se tourner vers le manga, la BD, le roman graphique quand il s'agit de s'inspirer du Japon ? Si le rock connait sa variation nippone : le fameux J-Rock, les RPG occidentaux leur équivalent orientaux : J-RPG, alors pourquoi n'avons nous pas au côté de la Dark Fantasy et d'une Heroic Fantasy... une J-Fantasy ?

Qu'à cela ne tienne. Bon j'suis pas japonais, et je ne dois pas être le premier à avoir eu l'idée... mais l'espoir fait vivre.


Mille concombres ! J'en ai encore fait des masses... Je suis quand même assez loin du paragraphe de dix lignes que je m'étais imposé... Flûte.

Je vous invite à consulter ma biographie et le synopsis de l'arc 1 si vous souhaitez toujours en apprendre plus sur ce projet ambitieux.

Un grand merci !







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