dimanche 20 décembre 2015

Sans étoffe.

Hier, j’ai égaré un objet auquel je tenais énormément. Mon bandeau, un simple morceau d’étoffe, qui s’avérait pourtant être mon bien le plus précieux. Cela peut paraître ridicule j’y consens, mais cette perte m’affecte au point de me plonger dans une profonde déprime. Mes proches n’y voyaient sûrement qu’un banal bout de tissu rituellement noué autour de mon front, mais en ce qui me concerne, il s’agissait d’un souvenir, d’un fétiche, d’un symbole.

Pour mieux vous expliquer sa valeur, il me faut remonter bien avant son acquisition, à mes premières années de collège.

Ike est le héros de Fire Emblem Path of Radiance, un jeu que j'ai énormément apprécié, à l'image de son protagoniste. Il a eu une certaine influence sur mon récit, mais je ne peux malheureusement rien ajouter ou risque de dévoiler des éléments de l'intrigue.
C'est sous son influence que je serai poussé à porter le bandeau. A savoir que Tokyo Underground est un manga où les personnages se battent en manipulant les éléments naturels. Même si c'est plutôt la saga Golden Sun qui m'inspirera énormément à développer cet aspect, Tokyo Underground ne fut pas sans m'influencer lui aussiÀ cette époque, je découvrais pour la première fois l’un des éléments de la culture ludique japonaise, aujourd’hui connu de tous : à savoir le manga. Plus précisément, j’achetais mon tout premier manga papier : Tokyo Underground. Dedans, le protagoniste, Lumina Asagi, avait pour signe distinctif une très longue bande de tissu toujours attachée autour de son front, et grâce auquel on le reconnaissait rapidement. Du haut de mes dix ou onze ans, ce bandeau s’élevait comme l’accessoire ultime, à la fois incroyablement classe et symbolique. Je me mis alors à rêver que, moi aussi un jour, on puisse lier ma réputation et mon talent derrière un tel accessoire. Ce sentiment s’est davantage affermi avec la rencontre de Ike, le héros de Fire Emblem Path of Radiance, porteur du bandeau et l’un de mes personnages de jeu vidéo favoris.




Elle date de ma première année de lycée, une époque où mon personnage présentait un tout autre patronyme. Elle a été réalisé via un site web nommé Gaïa Online et son éditeur de personnage Tektek avatar. A l'époque, les objets de personnalisation étaient limités, ce bandeau était le seul disponible, ce qui influencera donc mon choix de couleur pour celui qu'Ice portera dans ma saga.   Comme vous pouvez le voir, la coiffure est plus ou moins similaire à celle des artwork présents sur ma page, en revanche Ice a les cheveux blancs, mais autrefois je le concevais avec les cheveux bleus.Évidemment et indubitablement, ce fétichisme influençait mon œuvre naissante, celle faisant aujourd’hui le sujet de ce blog. Ainsi, Ice Enadijd, le protagoniste de mon univers, se vit très vite habillé d’un classieux bandeau bleu et blanc, qu’il obtiendra au cours de son aventure (l’équivalent à l’époque du futur tome deux, en ce qui nous concerne). Jusque-là, tout ceci avait trait à mon imaginaire.
Quand le dimanche 7 juillet 2013, je foulais pour la première fois le sol japonais, réalisant alors l’un de mes plus grands rêves. Une épopée de deux mois qui restera gravée dans mon esprit, et dans celui de mes deux amis, Aurélien et David, avec qui j’ai eu le plaisir de partager cette somptueuse aventure. Ce jour-là, la petite amie de David (et aujourd’hui son épouse) : Maki, nous accueillit à l’aéroport de Narita afin de nous guider jusqu’au cœur de Tokyo, là où nous avions rendez-vous. Dans la navette, Maki nous offrit à chacun un cadeau, contenant une serviette traditionnelle japonaise : un tenugui, et un éventail, histoire de nous préparer au climat étouffant en cette période de l’année. Je ne retins de cette offre que l’intention, puisque je laisserai traîner ingratement ce cadeau dans le coin de ma chambre chez ma famille d’accueil. Pendant ce temps, les jours durant, je sillonnais les magasins de mode en compagnie d’Aurélien à la recherche de ces fameux bandeaux que je n’avais cessé de voir à travers mangas et jeu vidéo… en vain. C’est alors que, en m’affairant dans ma chambre, je croisai du regard la fameuse serviette que j’avais enroulé sur le bord de mon bureau. Bleu, aux motifs blancs, et dont la longueur correspondait parfaitement à celle d’un bandeau. Sans perdre un instant, je partis dans la salle de bain pour l’essayer. Je fixai le miroir, l’étoffe autour du front, le sourire à la fois fier et béat. A ce moment précis, Masami ma mère d’accueil s’arrêta devant la porte ouverte de la salle de bain, et me dit : « 似合いますね! » (Niaimasu ne / ça te va bien). Je ne peux pas m'empêcher de revivre cette scène dans ma tête comme un lieu commun de film ou de dessin animé, là où le héros commence à saffirmer en tant que tel ; cest à la fois stéréotypé, ridicule, amusant et incroyablement grisant.
Masami m’apprit que ce que je venais de faire était un « hachimaki », un terme qui désigne aussi bien le bandeau en lui-même que le verbe signifiant ceinturer ou enrouler. Une coïncidence une nouvelle fois amusante, quand je savais que celle qui m’avait offert l’objet se nommait elle-même « Maki ». Ce que j’ignorais par contre, et ce qui rendait l’événement encore plus saisissant, c’est que les tenugui, ces serviettes traditionnelles japonaises, sont souvent utilisées à des fins esthétiques, les transformant entre autres, en bandeau frontal. Pour quelqu’un comme moi, ne croyant ni en dieu, ni au destin, or ni au hasard non plus, la vie prend parfois un sens particulièrement intéressant.

Moi même, présent au... c'est noté sur l'image.  Vous noterez le badge que je me suis confectionné (bien avant mes cartes de visite), histoire d'attiser la curiosité des gens que je croise. Une fois mordus à l'hameçon, je n'ai plus qu'à leur distribuer mes fameuses cartes. Oui, je suis un gars comme ça.

Deux ans et plusieurs mois passèrent, sans que je ne me présente le front découvert. Mais hier, lors de la célébration d’un repas de noël dans les locaux d’une association sportive de jeux vidéo, je me rendis compte que mon bien s’était détaché de mon chef. Ironie du sort, j’avais exceptionnellement attaché mon bandeau à ma queue de cheval, plutôt que de le serrer traditionnellement autour de ma tête. Il n’était plus là. L’avais-je égaré sur la route en faisant les courses ? Je me souviens encore pourtant bien m’être assuré toujours l’avoir sur moi, lors du retour au local. Me l’a-t-on volé ? Est-il tombé précisément peu de temps après ma dernière inspection ? Aucune trace, aucune… Même après avoir écumé les rues sombres de Lille aux alentours de minuit ; même après avoir demandé à tous les passants, couples âgés, jeunes gens pressés, et même à une prostituée, si aucun morceau d’étoffe n’avait jonché le trottoir durant leur virée nocturne.

Voilà la raison pour laquelle aujourd’hui, je vous écris, le moral au fond de mes chaussons.

Pour bien résumer : j’ai le seum, j’ai paumé mon doudou.

vendredi 4 septembre 2015

Tout est bon pour se faire connaître !

Rien d'étonnant là dedans, mais il m'arrive très souvent de parler de mon projet à des personnes que je ne connais pas, ou lors de longues retrouvailles. Un simple "Tu fais quoi / quelles études dans ta vie ?" suffit à mettre la machine en route. Or si j'arrive parfois à captiver mon auditoire, il ne serait pas pessimiste de penser que la plupart m'oublie, moi et mon projet, une fois de retour chez eux.

Suite aux conseils avisés de Gary Vanaka Vazeille (l'un de mes illustrateurs), j'ai décidé de me confectionner un petit paquet de cartes de visite. Il m'avait parlé d'un site : Vistaprint, et d'une réduction avantageuse de 50% pour le premier achat. Je n'ai donc pas lésiné sur les moyens ; je me suis commandé un demi millier de cartes, en cochant toutes les options (image au verso, vernissage brillant, papier mat). Le tout m'est revenu à 66€ TTC (environ 20€ de TVA et de frais de port). Je ne roule pas sur l'or ( on est plus proche de la boue en fait ), mais quand il s'agit de promouvoir mon projet sur lequel je table mon avenir, je ne recule devant rien.

Je pourrai désormais disséminer un peu de publicité dans les poches de mes interlocuteurs grâce à ces petits bijoux, et aussi espérer en déposer devant les caisses de quelques magasins de Lille une fois que mon e-book sera publié. Je doute que la fnac et le furet du nord acceptent, mais je peux toujours m'arranger avec quelques petites boutiques littéraires et de manga. Qu'en penses-tu ?

Mes efforts paieront... en attendant c'est mon portefeuille qui s'en charge.


jeudi 2 juillet 2015

Prologue et Chapitre 1

Partager mes expériences, mon parcours d'écrivain ou encore les origines de ma saga romancée... tout cela à son intérêt, mais il n'est pas difficile d'imaginer que le centre de ta curiosité concerne Eclyps : le récit en lui même ! Ou tout du moins j'espère. Si tel est le cas, pourquoi ne pas t'essayer à la lecture du premier chapitre et de son prologue ? N'hésite pas à manifester tes critiques (négatives ou positives) dans la section commentaire en fin d'article. Sur ce, je te souhaite une bonne lecture !

Attention, ceci est une ébauche du premier tome d'Eclyps toujours en cours d'écriture et de relecture. Il ne s'agit pas du produit final, le contenu pourra donc être modifié et corrigé.

Prologue

Cette histoire est celle de Gaïa. Gaïa est ronde, Gaïa est bleue, Gaïa est mère. Elle est une terre de vie, de mythes, de légendes. Au sein de ces innombrables récits apparaît sa genèse, transmise depuis une époque immémoriale et ainsi narrée :

« Jadis, du temps où rien n’avait encore commencé, existait déjà notre monde. Il demeurait à l’image de ce qui l’entourait, vide et sans couleur. C’est alors que surgirent du néant deux astres sublimes : l’un brillant comme l’or, Sol ; et l’autre luisant comme l’argent, Luna. Émus à la vue pathétique de leur cousine, les jumeaux divins décidèrent d’insuffler la vie à l’étoile désolée que fût autrefois Gaïa. Les océans, forêts et montagnes inondèrent bientôt sa surface, amenant en leur sein les êtres qui les peuplent encore de nos jours. Or, de crainte d’une apparente fragilité, Sol et Luna envoyèrent six Grands Esprits pour veiller auprès de la nature et de ses enfants. Sol dépêcha les Esprits du Feu, de l’Eau et de la Terre ; Luna délégua quant à elle ceux du Vent, de la Glace et de la Foudre. Enfin, le monde issu de cet équilibre s’emplit d’une immense énergie à laquelle nos premiers ancêtres donnèrent le nom de « mana ».
Sol et Luna, une fois leur œuvre accomplie, se prirent d’affection pour les Humains et décidèrent de rester veiller auprès d’eux. Alors les jumeaux dans une parfaite symétrie entamèrent tous deux leur rituelle ronde autour de la planète bienheureuse. Ainsi naquirent le jour et la nuit. Charmés à leur tour, chacun des Esprits choisit d’apporter amour et protection à six humains et leurs proches. Six familles qui devinrent six clans, qui fondèrent ensuite six grands pays, soit six Terres bénies par des éléments distincts.
Malheureusement, les gaïens furent incapables de fonder leur foi sous les auspices de l’harmonie. En leurs Dieu et Déesse ils virent deux rivaux, plutôt que deux parents. De cette division naquirent deux Églises, Solarienne et Lunarienne, se vouant l’une pour l’autre une haine inextinguible. Commencèrent d’inlassables conflits qui, durant des millénaires, souillèrent Gaïa de larmes de sel et de sang. Aveuglés par leur haine, nos belliqueux ancêtres ignorèrent le chaos qu’ils avaient propagé par-delà même le ciel. Car dans l’éther impénétrable les dieux-astres ne tournaient plus ; ils s’agitaient, inconstants et confus. Quand l’inévitable se produisit : une collision, une fusion, une transformation, celle d’un inénarrable spectre hybride émergeant au milieu d’un plafond enténébré, et amenant avec lui misère et calamités sur le monde. Nul ne put se soustraire à cette désolation, pas même les six esprits impuissants devant l’ire des éléments dont ils demeuraient jusqu’ici les maîtres et gardiens. Déchaînées, les forces de la nature ne firent preuve d’aucune merci. Gaïa se souvient des brasiers infernaux qui immolaient toute vie, elle se rappelle que d’incessants blizzards pétrifiaient le temps, que la terre s’engouffrait sous des séismes abyssaux. Elle n’a pas oublié ses enfants regardant le ciel se déchirer derrière les plus violents cyclones, fuyant les villes martelées à grands coups de tonnerre, englouties alors jusqu’aux sommets des montagnes par de titanesques lames de fonds.

Cette apocalypse fut à jamais retenue sous le nom d’Eclyps. Puisse-t-elle avoir scellé avec notre passé, les plus irrémissibles de nos péchés. »
A.A

Nous sommes le 3 Glacies 2533 du nouveau calendrier Gaïen, Sol et Luna voguent de plus belle le long de la voûte céleste, et chacun, enfant comme adulte, connait les grandes lignes de ce récit. Certains y voient des faits, d’autres qu’une simple fable, mais tous tremblent à l’idée de jours si sombres. Une seule question demeure : avec quelle encre Gaïa écrira la suite de son histoire ?

Chapitre 1
Le départ

Au sud d’Occide, continent le plus à l’ouest du monde, le ciel était presque nu. Seulement quelques draps cotonneux, entre lesquels l’astre divin répandait un feu azuré au-dessus d’un océan de verdure. Au cœur de cette étendue vierge siégeait un bien étrange et colossal édifice. Ses murs blancs renforçaient l’éclat matinal qui caressait son enceinte, composée de nombreux bâtiments mitoyens, aux façades renflées et aux toits en pente, leur donnant l’aspect de gigantesques pétales. Enfin, semblable au pistil, une tour trônait au centre de ce bulbe déjà en éclosion.
Cette construction insolite avait pour nom EFDG, ou « Établissement de Formation des Défenseurs de Gaïa ». Et dans l’une des chambres de cette école dormait un garçon, dont les songes étaient tourmentés par de sinistres souvenirs. Sa mémoire redessinait un décor obscur. L’on devinait la sombreur nocturne à la lumière tamisée qui éclairait la pièce. Quelques commodes renversées jonchaient le parquet, ainsi qu’un cadre dont le verre brisé avait laissé s’échapper une photo de famille. Celle-ci représentait un homme et une femme main dans la main, derrière deux enfants s’amusant dans la neige. L’aîné se tenait debout près du cliché, poings et dents serrés. Il faisait face aux corps inertes de ses parents, allongés sur un plancher écarlate aux pieds d’une silhouette menaçante et souillée par le crime.
Encore et toujours pris au piège dans cet épouvantable cauchemar, son petit frère se recroquevillait dans le coin de la pièce. On pouvait lire la terreur sur son visage humide et ridé tandis qu’il s’agitait dans son lit, prisonnier du passé. Avant son réveil, il expérimenterait une nouvelle fois la scène la plus solidement ancrée dans son esprit : celle où son grand frère vocifère haine et chagrin au meurtrier.
– Pourquoi vous avez fait ça ?!
– Nous suivons la volonté de Sol.
L’assassin brandit alors sa lame à la teinte grenat dans le but d’achever son office.
– Non ! s’égosilla brutalement l’adolescent.
– Si ! Lève-toi feignasse ! Il est déjà dix plombes du mat’ !
Haletant, le jeune homme découvrit le visage railleur de son compagnon de chambrée.
– Diggs… il soupira.
Ce dernier se tenait à quatre pattes au-dessus de lui, les cheveux longs ébouriffés et dans une tenue se résumant à un caleçon.
– Le seul, l’unique. Une confession à me faire ?
L’adolescent considéra l’allure débraillée de son colocataire avant de lui répondre :
– Ouais, heureux de pouvoir compter sur toi quand il s’agit de se réveiller tôt.
– Doucement l’ingrat ! C’est déjà pas mal que je te tire du lit ! rétorqua Diggs avant de regagner le sol d’un saut agile.
L’adolescent encore somnolent opta plutôt pour les échelons qui séparaient la couchette supérieure de celle du bas. En traversant la chambre, il frappa amicalement du poing l’épaule de son camarade qui se débarbouillait le visage au lavabo.
– Je te laisse prendre la salle de bain Ice. Grouille, ton exam’ débute dans moins d’une heure.
Ice acquiesça en même temps qu’il amassait ses vêtements dans l’armoire adjacente à l’évier. La douche se situait derrière les lits, séparée par un mur. En effet, chaque chambre de l’EFDG avait le luxe d’être équipée de sanitaires, au grand bonheur des étudiants. Comme le temps n’était pas son allié, Ice ne tarda pas sous le confort de l’hydrothérapie matinale. À la place, il fit le choix judicieux d’une douche froide pour se mettre d’aplomb. Sa toilette terminée l’élève enfila aussitôt un jean sombre, une chemise bleue à manches courtes par-dessous un veston noir, et des mitaines de la même couleur.  Il s’installa ensuite devant le miroir pour y coiffer ses cheveux encore humides. Il arrangea de larges épis vers l’arrière de son crâne et jusqu’en bas de sa nuque, puis fit descendre deux mèches pointues à hauteur de ses joues.
Ice était un garçon de quinze ans, plutôt musclé pour son âge comme la plupart de ses camarades de l’EFDG. La couleur de ses cheveux rappelait la neige des plus hauts sommets, sur lesquels le soleil jetait des reflets lavande. Diggs en revanche arborait une chevelure bien plus vive, d’un rouge bordeaux, qu’il nouait la plupart du temps en une queue basse comme ce fut le cas ce jour-là. Quand bien même fut-il habillé d’un pantacourt et d’une chemise cramoisie très seyante, l’hurluberlu dégageait le même air négligeant qu’au réveil. Il le devait à sa dégaine nonchalante ainsi qu’à son regard constamment à moitié dissimulé derrière une épaisse mèche de cheveux.
– Prêt, beau gosse ?
Ice referma la porte de la salle de bain, ignorant le compliment.
– T’reste un bon trois-quart-d’heure avant ton rendez-vous avec le dirlo, reprit Diggs, on se tape la cloche à la cafèt’ ?
Ice hésita, il n’avait ni faim ni confiance en Diggs lorsqu’il s’agissait d’être ponctuel. Mais en vue de la journée qui s’annonçait, le jeune homme jugea bon de faire le plein de calories. Il acquiesça. Avant de partir il se dirigea vers le bureau, où il avait passé de très nombreuses heures à compléter ses devoirs scolaires. Une zone dans laquelle Diggs s’aventurait bien trop rarement à son goût. Mais l’heure n’était plus à l’étude, Ice s’était approché du meuble dans l’unique but de récupérer l’objet qui y était appuyé, à savoir son épée. L’arme était rangée dans son fourreau sobre mais solide, lequel dissimulait une lame jamais émoussée malgré cinq rudes années à croiser l’air, le fer et parfois la chair de ses rivaux ; un tranchant intact, preuve du savoir-faire de son forgeron et du soin apporté par son manieur. Sa garde tressée d’un joli ruban de soie bleu n’en était pas moins impeccable, trônant toujours et fièrement derrière l’épaule gauche du jeune homme.
– T’es au courant qu’en plus des tartines et de la confiture, ils servent aussi des couverts ? ajouta Diggs en regardant son ami s’équiper.
– Tu sais aussi bien que moi que c’est la dernière fois que je quitte cette chambre.
– Sois pas si solennel ! On croirait entendre un condamné.
– Eh bien…  fit Ice l’air pensif pendant qu’il rejoignait Diggs devant la porte, la mort reste un risque potentiel. Là non plus, je ne t’apprends rien. Enfin… ce n’est pas comme si j’avais l’intention de mourir.
– Tu m’étonnes ! Si j’étais la faucheuse, je m’y risquerais pas… ajouta Diggs avec une grimace.
– En même temps, tu te risques déjà pas à faire tes draps…
– Dixit le mec qui sait pas se lever tout seul.
L’épéiste conclut par un « OK, un partout. » amusé avant de saisir la poignée. En quittant la chambre, les deux garçons aperçurent un petit bout de papier s’échapper de l’entrebâillement. Ice le ramassa sur le seuil.
– Sûrement l’une de tes admiratrices.
– Elles sont fatigantes… soupira le tombeur.
Il déplia la note pour n’y lire que deux mots pour le moins inattendus : « Rappelle-toi » rédigés à l’encre bleue et d’une main très élégante. Aucune signature. De quoi devait-il se rappeler ? Il l’ignorait puisqu’il l’avait oublié.
– Ça dit quoi ? demanda Diggs.
– Que t’es trop curieux.
Ice prit la précaution d’enfouir la note au fond d’une des poches de son jean pour l’éventuel jour de sa rencontre avec l’auteur. Diggs de son côté n’insista pas et s’engagea dans le couloir. Les deux garçons se trouvaient dans le dortoir des hommes, dans l’aile est de l’établissement. L’usage voulait que la mixité en milieu scolaire soit une norme, cependant les règles de pudeur obligeaient les dortoirs des femmes à être localisés dans l’aile opposée de l’école. Ice ne faisait pas partie des adolescents trop facilement victimes de leurs pulsions juvéniles, ainsi il n’avait encore jamais vu la couleur de ces murs. À l’inverse on y avait déjà surpris son colocataire, avec pour seule défense le prétexte de s’être perdu.
Ice et Diggs empruntèrent l’un des ascenseurs au bout du couloir. Ceux-ci consistaient en de simples plateformes circulaires à l’extérieur du bâtiment, qui transitaient entre les étages depuis de larges tubes translucides. Cet alliage vitré était très apprécié des élèves. Ice ne faisait pas exception, jamais las de contempler l’étendue infinie de la Plaine du Silen qui encerclait l’école.
– Au fait, fit Diggs adossé contre la paroi invisible de la cabine, tu as bien refilé toutes tes affaires à la consigne ?
Ice décolla ses yeux de la mer émeraude et lui adressa un regard railleur.
– Tu joues les nounous ? C’est le monde à l’envers. Ouais c’est fait, j’avais pas grand-chose à leur donner t’façons. À part mes fringues… Même nos cours, ça fait cinq ans qu’on les prend sur la plateforme numérique de l’EFDG. Ils ont bien précisé qu’ils transféraient tout sur notre compte de l’ADG. J’imagine que là-bas aussi, les salles de classes sont munies d’ordis.
– Encore faut-il réussir à l’intégrer, l’ADG… envoya Diggs d’une voix pensive.
L’épéiste resta silencieux, absorbé lui aussi par ses réflexions. L’Athénée des Défenseurs de Gaïa… à la fois si proche et si loin… le seul obstacle qu’il lui restait à franchir était cet examen.
L’ascenseur ralentit et le désert herbeux disparut derrière les murs du hall principal, encore visible malgré tout entre les colonnes recourbées du préau. Ice pressa le pas, refusant de s’attarder à discuter avec les nombreux élèves qui fainéantaient par-ci par-là. Les deux garçons quittèrent le hall par un large couloir en plein air, du moins seulement en apparence, puisque les murs et le plafond demeuraient invisibles mais tangibles à l’instar des cabines d’ascenseur. Les jours de pluie, il n’était pas rare de voir les élèves de première année s’attrouper le long du champ de force, tentant tout guillerets d’attraper les gouttes d’eau qui ruisselaient dans le vide. Ice préférait les sentir lui chatouiller le visage, les soirs où il violait le couvre-feu pour s’entraîner au milieu des herbes du Silen.
– On a le temps de se poser, annonça Diggs en désignant une table dès leur entrée dans la cafétéria.
Ice acquiesça, il n’y avait en effet pas foule au comptoir. Les deux garçons tendirent chacun leur tour un badge au serveur une fois leur commande effectuée, puis repartirent déposer leur plateau au coin d’une fenêtre. Ice entama son petit pain d’un air absent, les yeux tournés vers l’extérieur.
– Il t’arrive quoi ? T’as l’air encore moins causant que d’habitude, lui lança Diggs en remplissant maladroitement son bol de céréales. C’est dire !
– Va savoir, c’est pas comme si j’allais bientôt passer l’examen le plus important de ma carrière de Défenseur de Gaïa… lui renvoya Ice, accoudé d’un air désinvolte.
– Ta carrière de DG elle est déjà assurée. Mec, j’vois pas pourquoi tu doutes, t’as un CV en béton armé ! Tu cumules les moyennes maximales dans pas mal de matières, et t’es un dieu de l’escrime. Suffit de voir ta dernière évaluation : les élèves sont censés tenir pendant un temps limité, pas battre le prof en cinq minutes !
– Y a une différence entre savoir désarmer quelqu’un dans un duel réglementé et partir sillonner le monde pendant plusieurs mois, rétorqua le prodige. Sincèrement, ce ne sont ni les monstres ni les combats qui me font peur, mais tout le reste. C’est pas un voyage que je peux me permettre de prendre à la légère.

(Fin de l'extrait)

mardi 23 juin 2015

Le choix de devenir

Devenir écrivain... en voilà un périple. Mais... à bien y réfléchir, peut-on vraiment parler du choix de devenir écrivain ? Le choix s'apparente à la liberté... une évidence n'est-il pas ? Alors sommes-nous libres d'écrire ? Finalement l'écriture, dans son sens noble du terme, n'est ni plus ni moins que l'accouchement de nos pensées sur un support, qu'il soit fait de papier, de données numériques ou que sais-je encore.

D'un point de vue pragmatique, oui, toi et moi en France avons cette chance incommensurable d'avoir "le droit" de nous exprimer, que la censure soit une idée populairement perçue comme intolérante et intolérable. Or sois un peu taquin et demande toi si la liberté de penser est pour autant absolue, et par extension si le choix de notre avenir n'est finalement pas biaisé. Voilà un sujet qui prête à débats, parfait pour chambrer tes ami(e)s entre deux mousses lors d'une soirée jeu-vidéo. Nul doute que chacun aura un point de vue bien personnel. De mon côté, j'ai développé ma propre opinion...

... d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé écrire. Descriptions de monstres imaginaires sur des feuilles volantes, petits récits autobiographiques sur de vieux cahiers d'école primaire, ou encore ce réflexe maladif de toujours choisir l'écriture d'invention lors de mes évaluations de français... n'importe quelle excuse était bonne à prendre pour m'armer d'un stylo. Pourtant, ma décision de devenir écrivain et d'en vivre comme n'importe lequel des métiers ne date que de mes vingt-et-un an (de l'année dernière, à l'heure où j'écris ces lignes) ! Mais comment se fait-ce ? N'en n'avais-je jamais eu l'idée avant ? Non, simplement : l'idée était inconcevable.

Un jour, alors que mon père et moi avions été convoqué par l'une de mes professeurs pour discuter de mes difficultés en mathématique en classe de 5ème, celle-ci me fit remarquer :

- Tu sais, si tu veux un bon métier, il faut que tu sois doué dans toutes les matières, même en math.
- Mais y a rien qui m'intéresse comme métier...
- Pas pour l'instant, mais en attendant il faut que tu travailles bien maintenant, comme ça tu pourras avoir un très bon travail plus tard.
- Donc le but de la vie : c'est de travailler toute son enfance pour être sur de pouvoir continuer de travailler plus tard ? J'suis pas sur d'être emballé, là...
Après un rire léger, ma professeur se tourna vers mon père et annonça :
- Monsieur, votre fils semble être sujet au syndrome de Peter Pan.

Pour résumer grossièrement : le syndrome de Peter Pan, c'est le rejet ou la peur du monde adulte et donc, la volonté de préserver son statut ou son âme d'enfant. Bref d'après certains : une sorte de boss final de l'immaturité. Autant te le dire de suite : je n'ai jamais éprouvé la moindre animosité à l'égard du monde adulte. Non, je souhaitais grandir comme tout le monde... mais pas de la même manière. Et une personne qui sort des marges de la société a besoin d'une étiquette, une explication logique... bien souvent dénigrante.
Malheureusement, j'ai fini par y croire, à penser que je n'étais rien d'autre qu'un gamin immature. Je me suis donc garder de parler de mes passions, liées à l'écriture et à la culture ludique nippone. Après tout, comme le disait mon entourage : il n'y avait pas d'avenir là dedans, ce n'étaient pas de vrais métiers ! Il ne s'agissaient là que de distractions. Être distrait, c'est s'écarter de l'essentiel. Le divertissement n'était donc pas une chose essentielle ? Bigre ! Là je me suis vraiment mis à détester ce monde... ou devrais-je dire la société.
Nous vivons dans une société matérialiste, où seul le "concret" est digne d'intérêt ; une "bonne situation" n'est considérée comme telle que par le biais de diplômes, d'un cadre scolaire ou professionnel bien défini. Salaires, stages, permis de conduire, voilà les clés d'un statut "exemplaire". Lorsqu'un jeune décide de sortir de ces marges qui lui sont presque imposées, il est inéluctablement qualifié d'irresponsable, de grand naïf. 

"Ecrire ? Réaliser des vidéos ? La musique, le dessin? Ah ! Seuls les chanceux parviennent à en vivre!"

Tout de suite, dans l'esprit de chacun et à l'heure où sonne le glas du baccalauréat, de la licence ou du concours d'admission, vient le temps de laisser de côté son rêve pour enfin se réveiller.

extrait du Blog "J'aime ça" d'Alexis Koleszar
Mais... un rêve ne pourrait-il pas se transformer en ambition ? 
"Seuls les chanceux blabla..." 
Et bien moi j'ai du mal à croire à la chance. La chance ça se provoque, elle sourit aux audacieux comme le dit l'adage. Si l'on énumérait les célébrités ayant abandonné leurs études pour vivre de leur passion jusqu'à se faire remarquer, je suis prêt à parier que l'on pourrait en faire réfléchir plus d'un. Mais seront-ils convaincu de la "responsabilité" d'un tel parcours?
 "Arrêter l'école ? Jamais, Ô grand jamais. C'est une décision de cancre, de bon à rien, d'ado en perdition ou d'autres voyous, pire! de fainéants irrécupérables ! Tu feras quoi sans diplômes ?"

Pourtant je n'ai jamais entendu parler de diplômes magiques qui permettent un succès infaillible dans la musique, dans le dessin ou dans la littérature... Il me semble que ce genre de vocations ne porte ses fruits que lorsque ton auditoire/lectorat est séduit par ton travail.

"Exactement! C'est pour ça que ce ne sont pas de vrais métiers ! C'est trop aléatoire!"

Dadoulidou, à en croire ces idées reçues, les artistes n'ont aucun talent, aucun mérite et ne réussissent que par hasard ! Dur ! Je comprends mieux pourquoi il y a autant de riches parmi les artistes : ce sont sûrement tous des fils de bourges qui ont eu accès à de grandes écoles ou mieux, se sont fait pistonner ! T'en penses quoi toi ?

extrait du Blog "J'aime ça" d'Alexis Koleszar
Allez, soyons fantaisistes et imaginons : on pourrait perfectionner son art pendant des années sans passer par la case inscriptions, bourses, grandes écoles, diplômes, #labergeriec'estparlà. Beh oui ! T'es bien prêt à te casser la bibine à bosser pendant cinq ans ta licence et ton master de psycho, où même pas la moitié des disciplines ne t'intéresse réellement (comptant le fait que tu ne t'y épanouisses pas, sans même y trouver la moindre utilisation pratique dans ton quotidien...) Si tu es capable d'endurer tout ça pour ton avenir, alors pourquoi tu ne pourrais pas passer ces cinq même années à travailler ce qui te plait véritablement, et ainsi viser le Graal : faire de ta passion ton gagne pain ?
Tu me répondras peut-être qu'il s'agit là d'une entreprise trop téméraire. Et s'il t'arrivait d'échouer ? Malheur, aucun diplôme (et encore, ce n'est pas forcément vrai) pour te faire parachute ! 


C'est là que l'on touche précisément l'un des plus grands effets pervers de notre société : le conditionnement par la peur. Je n'ai ni le courage ni les poignets de Sylvester Stallone pour entamer une dissertation sur le sujet, à la place je vais plutôt te rediriger vers de nouvelles interrogations : qu'est-ce que l'échec ? Ne pas parvenir à atteindre ton objectif ? Et bien ? Quand tu loupes ton diplôme, ton concours, tu recommences non ? La bonne nouvelle c'est que c'est aussi valable pour le reste ! Sous prétexte que l'on pratique un art ou une passion en autodidacte, les résultats se doivent d'être immédiats, sous peine d'être révélateurs d'un manque de talent ou de la nature naïve de notre ambition. Foutaises ! Certes, des circonstances et dispositions favorables amènent certains à trouver le succès plus rapidement. Mais on obtient rien sans rien, la récompense nous tombent rarement sur le coin de la figure après seulement deux ou trois essais. Comme pour les études, il est de bon ton de travailler avec assiduité et persévérance afin d'entrevoir le bout du tunnel. Or tout le long de ces rails, bon nombre de personnes ne se gêneront pas pour te miner le moral et tenter de te rediriger vers le "droit chemin" : à savoir le leur. C'est à cause de cette incompréhension massive et de ce manque de soutien que la majorité des gens abandonnent en cours de route, permettant alors aux peureux pessimistes de seriner "Tu vois, je te l'avais dit !" et ainsi crédibiliser cette idée reçue comme quoi le succès arrive tout de suite sinon jamais.

Terminons sur une note un peu plus positive : Internet. Internet est l'eldorado du jeune artiste, sous réserve qu'il soit courageux et ambitieux. Il est le tremplin ultime, une fenêtre grande ouverte sur le monde où chacun a le loisir de crier ses avis ou d'exhiber son savoir-faire. Nouveau théâtre de l'absurde, il n'impose aucune limite quant à la communication et la mise en oeuvre de notre fibre artistique et créative. Loin de la télévision et de son audience aussi passive que victime de l'unilatéralité de ses discours, Internet lui, jouit d'une liberté permissive presque grotesque jusqu'à en devenir dangereuse, impitoyable parfois. Mais le plus fascinant et certainement le plus grisant chez ce média, c'est l'indépendance qu'il offre aux artistes. Sans patrons ni autres directions pour aliéner son travail, le créateur s'adresse directement au public, qui en tant que principal concerné, est à même de juger si le travail lui plait ou non.

J'aime beaucoup prendre l'exemple de Youtube et de certaines de ses célébrités françaises pour illustrer mes propos :


Antoine Daniel, musicien, vidéaste et comique absurde de la toile n'a rien d'un "chanceux", loin de là. Après un parcours et des études dans l'audio-visuel, le fameux Youtuber s'est vu confronter à la terrible désillusion des aboutissants de sa scolarité. Piégé dans les coulisses, Antoine devait se cantonner à regarder de loin l'activité qu'il souhaitait pourtant pratiquer. C'est après une phase de déprime qu'il quittera son travail, enchaînera avec un second assez ingrat, pour enfin tourner dans sa chambre l'émission qui le propulsera "boss final des Internet". Antoine n'a fait qu'exercer sa passion, mis à profit ses connaissances et son expérience dans un contexte qui lui plaisait véritablement, afin de pouvoir créer et s'exprimer sans la moindre contrainte. Sur une une note un peu plus personnelle, Antoine Daniel est une personne que j'admire beaucoup, notamment pour l'ouverture d'esprit dont il fait preuve lorsqu'il communique au sujet de l'avenir et des possibilités que peut offrir Internet.

Aussi cocasse que cela puisse paraître, les célébrissimes Joueurs du Grenier : Frédéric Molas et Sébastien Rassiat ont un profil assez similaire à celui d'Antoine. Les deux amis sont partis d'une formation en audio-visuel pour se retrouver à travailler sur des spots publicitaires pour le compte d'une mairie. Blasés, ils arrêtent pour mettre eux aussi leurs compétences à profit sur Youtube dans un domaine qui les passionne : le jeu vidéo. On connait la suite...

Enfin, un troisième et dernier exemple, peut-être encore plus pertinent : Chris Conte alias "Poisson Fécond". Chris fait preuve d'un pragmatisme et d'une transparence que je trouve admirables, n'en déplaise à certains qui y interprètent une certaine présomption. Je pense qu'il est important de souligner la nuance entre vantardise et ambition. Et c'est précisément ce que j'aime chez Chris : il exhibe sans retenue ses projets, sa lutte, son environnement et sa progression. Malgré son succès très mitigé et son anonymat sur Youtube pendant trois ans, Chris a continué (après avoir lui aussi, quitté ses études par pur dégoût) à renouveler et perfectionner son travail avec l'intime conviction que ses efforts finiraient par payer. Aujourd'hui, il cumule plus de quarante-huit millions de vues. Son salaire de Youtuber lui permet de vivre aisément et d'entamer ainsi ses futurs projets. Chris compte même ouvrir à long terme sa propre entreprise de jeu vidéo, et écrit tout comme moi un roman de fantasy. C'est d'ailleurs par son intermédiaire que j'ai appris l'existence des différentes stratégies d'auto-édition via les formats e-book. 

Je ne parlerai pas d'Alexis Koleszar (en fait si), auteur d'un blog de Bandes Dessinées qu'il qualifie lui même de "nauséabondes" (les illustrations présentes dans cet article sont d'ailleurs tirées de son blog J'aime ça). Que l'on soit d'accord ou non avec sa vision du monde n'est pas la question : le parcours d'Alexis ne se montre même plus comme un exemple mais comme un argument d'autorité quand il s'agit d'illustrer l'autodidaxie et la réussite par soi-même.



Voilà qui laisse songeur...

L'école est une invention merveilleuse, mais à quoi cela rime d'étudier simplement dans le but d'obtenir un diplôme ? Quitte à étudier, autant le faire de manière pertinente afin d'exercer ce qui nous motive réellement. Après, je ne crache pas non plus entièrement sur le système. Très nombreuses sont les personnes qui se complaisent à suivre un simple cursus et à décrocher un métier plus ordinaire. Ces même métiers peuvent être aussi l'objet d'une véritable ambition personnelle. Mais en dehors de ces sentiers battus existent d'autres parcours, qui sont jugés à tort soit comme idéalistes (et je le formule poliment), soit comme beaucoup trop dangereux. Un peu d'aventures que diable!

Selon moi, la seule mission pertinente qu'il m'ait été donné de suivre dans la vie, c'est de finir heureux. Renoncer à mes rêves pour cocher un avenir par défaut sous couleurs d'être plus abordable, pourrait être le choix le plus triste de mon existence.






mardi 2 juin 2015

Coucou les concombres !



Eh bien voilà une bonne chose de faite : la création de mon blog d'auteur. J'ai bûché dessus pendant trois jours ! Alors oui, présenté comme ça on pourrait croire que j'en ai pas fichu une rame... Mais fallait bien faire en sorte que le machin ressemble à quelque chose! Et puis, je te prierai de ne pas ignorer cette jolie barre de navigation sous la bannière du blog. Tu la vois ? Ouais, avec "Accueil", "L'auteur" et tout le reste... voilà! Bah t'as plus qu'à cliquer dessus. Rien qu'avec ça t'en as pour un bon moment.

Bienvenue sur mon blog, ma courgette !